Tu, che hai
conservato in cuore le meraviglie operate da Dio, fa che accogliamo la Buona
Novella per renderle testimonianza ovunque. Madre Santa, aiutaci
a vivere di Cristo e ad essere sempre ed ovunque portatori d'unità e pace.
O cristianismo não é uma coisa do passado, vivido como se olhássemos sempre para trás, para os tempos evangélicos, mas sempre novo, pois está marcado pela presença constante de Jesus Cristo, que está no meio de nós, e que é de hoje, ontem, amanhã e toda a eternidade. Na história da humanidade, encontramos “pegadas” de Deus. Este blogue procura, humildemente, mostrar alguma delas.
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sexta-feira, 24 de abril de 2015
Y a-t-il une vie spirituelle à l’ère d’Internet ?
D’un
côté, les cours de latin-grec. De l’autre, les prêtres. Les rapprocher serait incongru,
penserez-vous… Il existe pourtant des similitudes étonnantes. Aux yeux de notre
société ultra-connectée et marchande, tous deux semblent devenus dérangeants. Des étrangetés. Car, en apparence, ils ne
servent à rien, ne produisent rien qui puisse être vendu, ou réduit à un
slogan. Au point que l’Éducation nationale envisage sérieusement de supprimer
les cours de langues « mortes » au profit de l’anglais. Et que l’esprit du
temps souhaite à tout prix marier les prêtres, pour qu’ils soient enfin comme
tout le monde ! Voilà qui résoudrait, croit-on encore, la crise des vocations…
Sauf que, de
l’autre côté de l’Atlantique, où la liberté de l’enseignement prévaut, les
latinistes et hellénistes les plus doués sont des recrues de choix à Harvard,
pour leur non-conformisme intellectuel : plus imaginatifs et affranchis de la
logique binaire. « L’originalité
est un retour aux sources », disait déjà Gustave Thibon.
Toujours
aux États-Unis, l’Église assiste à un réveil surprenant des vocations
sacerdotales, avec leur radicalité d’une vie totalement donnée. En 2015, les
ordinations devraient faire un bond de 25 % par rapport à l’an dernier !
Paradoxe : c’est aussi le pays qui a été le plus affecté par la crise des abus
sexuels.
Le pays du
libéralisme, y compris moral, pionnier de l’économie numérique et champion de
la surconsommation, aurait-il développé, dans sa démesure, les anticorps
nécessaires à la survie d’une certaine idée de l’homme ? « Là où croît le péril, croît aussi ce qui
sauve », affirme le poète Hölderlin.
Ce qui
est en jeu, c’est de préserver la dimension de l’homme la plus niée
aujourd’hui : la vie de l’esprit, nourrie par la culture et la foi. La question
n’est donc pas celle du progrès, mais du progrès sans âme. Ce que réalise
Internet, c’est une capacité inégalée à toucher une multitude en un temps
record. Mais ce qui est gagné en surface ne doit pas être perdu en profondeur.
Il faudra toujours du temps à l’esprit humain pour assimiler des connaissances,
les intérioriser, et en faire une mémoire vécue, ayant sens et profondeur.
C’est ici qu’interviennent le latin et le grec, langues chargées d’histoire. De
notre histoire. En les supprimant, ce sont nos racines que l’on arracherait.
Ce qui
est gagné en surface ne doit pas être perdu en profondeur.
En
revanche, là où le prêtre se montre supérieur au latin, c’est qu’il ne se
contente pas de raviver notre mémoire. À travers les siècles, il nous
ramène à la source créatrice. Par l’eucharistie, il nous met au contact avec la
parole divine, dans sa fraîcheur toujours nouvelle. Voilà sans doute pourquoi un évêque, saint
Isidore, est le saint patron des internautes. Au VIIe siècle, il a réuni un
savoir encyclopédique. Mais il affirmait que « tout progrès vient de la lecture
et de la méditation. Car
la prière nous purifie, la lecture nous instruit ». (Famille Chrétienne, 21/04/2015, Aymeric Pourbaix)
Cardinal Parolin : sensibiliser les migrants au danger de l’exil
Dans un
entretien au quotidien italien La Stampa (22 avril 2015), le secrétaire d’État
du Saint-Siège estime que l’Église catholique: « pourrait aussi faire une œuvre
de persuasion majeure, faisant prendre conscience des graves risques auxquels
sont confrontés les réfugiés ».
Parmi
les survivants des traversées périlleuses « l’un pensait que la Méditerranée
fusse seulement un fleuve » : « Beaucoup ne savent pas ce à quoi ils font face
ou ont été trompés. »
Le
cardinal considère que l'Italie ne peut gérer seul en Europe ce phénomène et
appelle à « créer dans les pays de provenance les conditions qui permettent de
rester et non de favoriser l’exode ».
En France, l'étude de l'islam sera obligatoire, mais celle du christianisme médiéval facultative
L'Education
nationale a en effet mis au point de nouveaux programmes d'histoire pour le
collège. On saluera le souci de ne pas faire «disparaître de cet enseignement
le cadre national ni la perspective chronologique propre à l'histoire». Alors
que la France se divise en communautés disparates sans parvenir à forger une
destinée et une fierté communes, on approuvera aussi la visée poursuivie par
ces nouveaux programmes: «Dans un ordre chronologique, le programme permet de
mieux lire et comprendre le monde d'aujourd'hui en insistant sur des moments
forts, des traits marquants des sociétés du passé et des problématiques
indispensables à la formation du citoyen.»
C'est en
parcourant ensuite la liste des sujets abordés que l'inquiétude surgit: le
Conseil supérieur des programmes (CSP) distingue les sujets «obligatoirement
étudiés» des sujets «traités au choix de l'enseignant». Ainsi, l'étude de l'Islam sera obligatoire, mais
celle du christianisme médiéval facultative - ceux qui choisiront de
l'enseigner devront le faire uniquement sous l'angle de l' «emprise de l'Eglise
sur les mentalités rurales». Dans une société en mal d'intégration et de
cohésion nationale, on ne manquera pas de s'étonner d'une curiosité si grande
pour les religions venues d'ailleurs, et d'une révulsion si manifeste pour nos
racines judéo-chrétiennes. N'est-ce pas pourtant en redonnant à l'élève ces
racines que nous le rendrons d'autant plus ouvert à l'altérité? Par ailleurs,
où est-il passé, ce «cadre national» que le CSP évoquait précédemment?
Il apparaît
ensuite, nous objectera-t-on. C'est vrai, le cadre national est abordé à
travers l'étude obligatoire des heures sombres ou controversées du passé
(esclavage, colonisation, génocides, déportation…). En revanche, l'enseignement
de l'humanisme et des Lumières, problématiques qu'on croirait pourtant
«indispensables à la formation du citoyen», n'est que facultatif. Nos repères
communs seront donc extraits des cultures venues d'ailleurs et des tragédies de
notre histoire. Plutôt que d'amener l'élève à puiser à la source du
christianisme, de l'humanisme et des Lumières, le CSP préfère écouler ses
stocks de repentance amère et éculée.
Il ne
s'agit pas ici de mettre en cause l'importance du «devoir de mémoire» ; nous
affirmons seulement que la mémoire ne formera le citoyen qu'à condition de
l'inspirer et de le libérer, en lui proposant le terreau vivant d'une action
positive et généreuse. Plutôt que de séquestrer l'élève dans l'obscurité des
fautes et des blessures passées, que ne lui propose-t-on des épopées
nationales, des modèles, des figures de courage, d'unité et de résistance, dans
lesquels il pourra puiser des valeurs incarnées? Les jeunes générations ont
droit, aujourd'hui, à se fondre dans une histoire de France qu'ils pourront
enfin connaître et admirer.
Or,
loin d'évoquer les plus belles pages de notre histoire, le CSP entend une
nouvelle fois enfermer l'élève dans le culte de la culpabilité et de la haine
de soi. Le fait n'est pas nouveau: il y a bien longtemps que l'enseignement de
l'histoire se fourvoie chez nous dans un travail de sape et d'auto-flagellation
prodigieusement masochiste. Avec
la réforme du collège, un nouveau cap est franchi. Ne cherchez plus la crise de
la France: elle est là, dans ce retournement de soi contre soi." (Madeleine
Bazin de Jessey, Figaro Vox, 22 avril 2015)
Cuarenta y cinco británicas tomaron los votos en 2014 en le Reino Unido, el triple que hace cinco años
Crece
el número de monjas británicas
Primavera
vocacional en Inglaterra
El
número de mujeres que se convirtieron en monjas en el Reino Unido en 2014 fue
el más alto en 25 años, según cifras difundidas este jueves por la Iglesia
católica. Cuarenta y cinco británicas tomaron los votos ese año, el triple que
hace cinco años, en contraste con la tendencia mundial a la baja. De todos
modos, la Iglesia católica británica no espera que las cosas vuelvan a ser como
antes.
"Nunca
volveremos al lugar en el que estábamos hace 50 años, la cultura católica
ocupaba un lugar muy diferente", ha asegurado la hermana Cathy Jones,
promotora de vocaciones religiosas de la Iglesia católica británica.
Pero el
hecho de que sean las mejores cifras en 25 años, "significa que como
generación hemos superado lo peor", ha añadido. (RD/Agencias, 24 de abril de 2015)
Comunione per farci santi
Una sola Santa Comunione è sufficiente per farsi santi. Tutto dipende dalle disposizioni interiori, dalla preparazione. Metà della giornata dedicata alla preparazione, l'altra metà al ringraziamento.
Talvolta una Comunione spirituale porta con sé le medesime grazie di quella sacramentale. Nelle difficoltà (ripeti) spesso: "Mio Dio e mio tutto. (S.Massimiliano Kolbe)
O fede
cattolica, salda, forte e ben radicata, il tuo fondamento è una roccia sicura!
(cfr. Mt 7, 25). Il cielo e la terra passeranno, ma tu non passerai. Tutto il
mondo da principio ti si oppose, ma tu hai trionfato su tutto con forza
invincibile.
«Questa è la
vittoria che ha sconfitto il mondo: la nostra fede» (1Gv 5, 4). Essa ha
sottomesso re potentissimi alla signoria di Cristo, ha portato i popoli
all’obbedienza di Cristo. Che cosa ha dato ai santi apostoli e ai martiri la
forza di sopportare lotte crudeli e pene acerbissime, se non la fede, e
soprattutto la fede nella risurrezione?
Che cosa ha dato agli anacorèti il coraggio di disprezzare le delizie e gli
onori, di calpestare le ricchezze, di vivere in verginità e nel deserto, se non
una fede viva?
Che cosa oggi fa sì che i veri cristiani rinunzino alle comodità, abbandonino i
piaceri, sopportino dolori, e sostengano fatiche? La viva fede, operante per la
carità (cfr. Gal 5, 6) fa abbandonare i beni presenti con la speranza dei
futuri, e con i futuri fa cambiare i presenti. (Papa Benedetto XIV, elogio di San
Fedele da Sigmaringen)
24 aprile: San Fedele da Sigmaringen
Nato da una
famiglia di origine fiamminga, Marco Reyd, così era il suo nome al secolo, studiò
dapprima presso il collegio gesuita di Friburgo, dove si laureò in filosofia,
poi presso l'università della stessa città, dove conseguì il dottorato in utroque jure (il 7 maggio 1611). Iniziò
a dedicarsi all'attività forense, ma rimase presto deluso da quella
professione, così l'anno seguente decise di entrare, insieme a suo fratello,
tra i cappuccini del convento di Friburgo (4 ottobre 1612, prendendo il nome di
Fedele) e venne ordinato sacerdote. Approfonditi gli studi teologici a
Costanza, divenne anche Padre guardiano del convento di Rheinfelden, poi di
quello di Friburgo e infine di quello di Feldkirch.
Divenne presto
celebre a causa di alcuni pamphlet anti-calvinisti ed anti-zwingliani (che non
sono stati conservati), tanto che il vescovo di Coira nel 1614 gli richiese di
formare un gruppo di frati missionari per cercare di contenere il dilagare
delle idee protestanti nella sua diocesi. Fedele da Sigmaringen accolse la
richiesta solo nel 1621 e l'anno seguente la pontificia Congregazione de
Propaganda Fide (appena istituita) lo nominò Superiore delle missioni nei
Grigioni: percorse tutta la regione predicando e suscitando conversioni,
soprattutto durante la quaresima del 1622.
Il 24 aprile
dello stesso anno, uscito di chiesa dove aveva appena terminato di celebrare la
messa, venne aggredito della folla insieme a un gruppo di soldati austriaci e
ucciso. La diffusione delle dottrine riformate nella regione, infatti, era
avvenuta soprattutto in funzione anti-asburgica ed autonomista: allo stesso
modo, l'Impero sosteneva il cattolicesimo soprattutto allo scopo di tutelare
l'integrità del suo territorio e la supremazia della casa d'Austria. Fu
canonizzato nel 1746 dal papa Benedetto XIV.
quinta-feira, 23 de abril de 2015
Saint Charlemagne, défenseur et humble auxiliaire de la Sainte Église de Dieu
Charlemagne est la plus
brillante illustration de l'histoire de France. Le trait caractéristique de la
royauté de ce prince et son plus beau titre de gloire, c'est qu'il a toujours fait
servir sa puissance à l'extension du règne de Jésus Christ sur la terre. Tous
les actes de sa vie, ses guerres au dehors, sa législation au dedans, sont
inspirés par cette grande idée; conquérant, administrateur, savant et
propagateur de la science, homme privé, il est toujours fidèle au titre
glorieux qu'il aime à mettre en tête de ses actes et de ses capitulaires :
Défenseur dévoué et humbe auxiliaire de la sainte Église de Dieu. Aussi est-il
le type le plus accompli du monarque chrétien.
La grande figure de Charlemagne éclaire le VIIIe et le IXe siècle. Il avait 27 ans lorsqu'il succéda à Pépin le Bref pour le gouvernement d'une partie de la Gaule, et il en avait à peine 30 quand la mort de son frère Carloman le laissa seul maître du royaume. Le jeune monarque était entouré d'ennemis qu'il vainquit successivement avec un rare bonheur.
Son règne s'ouvre par la guerre de Saxe. Après trente trois ans de luttes nombreuses où Charlemagne avait toujours le dessus, les Saxons posèrent enfin les armes et reçurent par l'entremise de leur vainqueur le double bienfait de la foi et de la civilisation.
Dans les intervalles de cette longue guerre, Charlemagne fit plusieurs expéditions en Italie où l'appelait le souverain pontife Adrien 1er, persécuté par le roi des Lombards. Il anéantit la domination lombarde et confirma en les augmentant les donations de Pépin au Saint Siège.
Il porta aussi ses armes victorieuses en Espagne où les Chrétiens gémissaient sous le joug des Maures. Cette expedition fut marquée par une défaite. Après avoir conquis le pays jusqu'à l'Ebre, Charlemagne revenait dans ses Etats, lorsque son arrière garde fut battue à Roncevaux; elle était commandée par le fameux paladin Roland, son neveu, qui y fut tué et que la légende et la poésie du temps ont immortalisé.
Toutes les autres expéditions de Charlemagne, quoique moins importantes, avaient été également heureuses et avaient eu pour but d'assurer la propagation de, la foi chez les peuples barbares ; son sceptre régissait la Gaule, l'Allemagne, l'Italie et la plus grande partie de l'Espagne ; il était réellement le chef de toutes les nations chrétiennes, et les souverains infidèles eux-mêmes recherchaient son alliance et s'en faisaient gloire; aussi le pape saint Léon III voulut-il proclamer en sa personne la restauration de l'empire d'Occident, qui allait devenir le Saint Empire Romain.
Le jour de Noël de l'an 800, pendant que Charlemagne, appelé à Rome pour combattre encore les ennemis du Saint Siège, assistait à la messe pontificale dans l'église des saints Apôtres, le Pape lui posa sur la tête le diadème des Césars, aux acclamations multipliées de la foule. Après, cette imposante cérémonie, Charles se fit prêter par ses sujets un nouveau serment de fidélité, mais il avait auparavant renouvelé le sien en ses termes solennels: « Au nom du Christ, devant Dieu et le bienheureux Pierre apôtre, je jure et je promets que je serai le protecteur et le défenseur de cette sainte Eglise romaine dans toutes ses nécessités, autant que je serai aidé par le secours divin et selon que je le saurai et pourrai ».
A partir de ce moment, Charlemagne s'occupa surtout de donner des lois à son puissant empire. Il n'avait, du reste, jamais négligé ce soin. Des assemblées générales de la nation se tenaient fréquemment: il s'y montrait accessible à tous, accueillant les demandes de la foule; les grands et les évêques, réunis en conseil, recevaient de lui ses communications et lui transmettaient leurs avis ; il décidait enfin et dictait ses lois ou capitulaires. Des magistrats locaux étaient chargés de les faire observer, de maintenir l'ordre, de rendre la justice; ils étaient eux mêmes contrôlés par les envoyés royaux, missi dominici, qui parcouraient chaque année le. royaume avec la charge de réformer les abus et d'en instruire l'empereur. Celui-ci surveillait tout et se rendait compte de tout de son palais d'Aix-la-Chapelle qu'il avait choisi comme capitale de son empire. On remarque, dans les capitulaires, que le grand empereur se préoccupe constamment de faire observer les règles ecclésiastiques; non seulement il respecte les droits de l'Eglise, mais encore il cherche à favoriser de tout son pouvoir l'action et le maintien de sa discipline.
« Dieu, disent les chroniques du temps, donna à Charlemagne une sagesse incomparable et un amour de la.science qui fut la passion de toute sa vie. » Son règne fut une époque de renaissance pour les lettres, les sciences et les arts. Il mit le plus grand soin à s'entourer de savants illustres, parmi lesquels le moine saxon Alcuin tient la première place. Charlemagne était vraiment savant: il parlait le latin et entendit le grec, il avait des notions précises de la doctrine théologique, il était doué d'une éloquence forte et l'on trouve dans toute ses lettres l'empreinte de son grand génie. Il s'efforçait de propager l'instruction et il voulait que la science fut accessible à tous ses sujets. Il ordonna dans un de ses capitulaires que des écoles seraient instituées près de tous les évêchés et des monastères; le curé de chaque paroisse devait apprendre gratuitement la lecture aux enfants. Préoccupé surtout de l'éducation chrétienne de son peuple, il s'occupa activement du chant et de la musique sacrée: il introduisit dans toutes les églises de la Gaule et de la Germanie le beau chant grégorien, dont il avait fait étudier les règles à Rome même par des clercs, envoyés à cet effet dans la capitale du monde chrétien.
Ce grand conquérant, ce sage législateur était un fils affectueux, un bon père, un ami tendre. Il entoura d'honneurs et de soins sa mère Bertrade jusqu'au jour où elle mourut doucement entre ses bras. Il aimait à voir les princesses ses filles, rangées sous la garde de leur aïeule et s'occupant soit à filer, au fuseau, soit à travailler la laine ; car s'il veillait attentivement à leurs progrès dans les études libérales, il désirait aussi les voir se familiariser avec les ouvrages de leur sexe, et il ne redoutait rien tant pour elles que l'oisiveté, mère de tous les vices. « Le monarque était, dit Eginhard, facile à contracter des amitiés et très constant à les conserver ». Cette tendresse de coeur se révèle d'une manière particulièrement touchante dans sa correspondance avec le pape Adrien 1er.
Inutile d'ajouter que toute la vie Charlemagne fut une vie profondément chrétienne et réglée par les maximes de l'Evangile. Simple dans ses repas, scrupuleusement observateur des lois de l'Eglise, il aimait à prolonger sa prière même aux dépens du repos de la nuit; il portait presque habituellement un cilice sous ses habits royaux, et faisait d'abondantes aumônes aux pauvres, aux pèlerins, aux monastères qu'il avait fait bâtir.
Les dernières années du grand empereur furent attristées par les vides nombreux que la mort fit à son foyer, et par la première apparition des Normands, funeste présage des maux dont son empire était menacé. Il mourut à l'âge de 72 ans,dans son palais d'Aix-la-Chapelle qu'il avait fondée. On plaça un évangile d'or entre ses mains, une épée d'or à son côté, et devant lui le sceptre et le bouclier d'or bénits par le pape saint Léon III. Son corps fut paré des vêtements impériaux, au-dessous desquels on plaça son cilice dont il avait coutume de se servir. L'on mit sur lui la besace dorée qu'il portait quand il allait à Rome, comme l’insigne des pèlerins.
Charlemagne avait eu pour mission de grouper, de convertir, de fixer au sol les peuples barbares. Son empire n'a pu être durable, il est vrai; mais quand, par son démembrement, s'est brisée l'unité politique,l’unité religieuse était fondée: la chrétienté est née de l'empire chrétien.
La fête de Charlemagne est célébrée dans presque tous les diocèses d'Allemagne, avec l'assentiment tacite de l'Eglise; depuis le XIIe siècle. En France aussi, ce grand empereur était généralement honoré avant l'invasion du protestantisme. L'Université de Paris le reprit pour son patron au XVle siècle. La Saint Charlemagne, célébrée le 28 janvier, devint ainsi la fête des écoles.
La grande figure de Charlemagne éclaire le VIIIe et le IXe siècle. Il avait 27 ans lorsqu'il succéda à Pépin le Bref pour le gouvernement d'une partie de la Gaule, et il en avait à peine 30 quand la mort de son frère Carloman le laissa seul maître du royaume. Le jeune monarque était entouré d'ennemis qu'il vainquit successivement avec un rare bonheur.
Son règne s'ouvre par la guerre de Saxe. Après trente trois ans de luttes nombreuses où Charlemagne avait toujours le dessus, les Saxons posèrent enfin les armes et reçurent par l'entremise de leur vainqueur le double bienfait de la foi et de la civilisation.
Dans les intervalles de cette longue guerre, Charlemagne fit plusieurs expéditions en Italie où l'appelait le souverain pontife Adrien 1er, persécuté par le roi des Lombards. Il anéantit la domination lombarde et confirma en les augmentant les donations de Pépin au Saint Siège.
Il porta aussi ses armes victorieuses en Espagne où les Chrétiens gémissaient sous le joug des Maures. Cette expedition fut marquée par une défaite. Après avoir conquis le pays jusqu'à l'Ebre, Charlemagne revenait dans ses Etats, lorsque son arrière garde fut battue à Roncevaux; elle était commandée par le fameux paladin Roland, son neveu, qui y fut tué et que la légende et la poésie du temps ont immortalisé.
Toutes les autres expéditions de Charlemagne, quoique moins importantes, avaient été également heureuses et avaient eu pour but d'assurer la propagation de, la foi chez les peuples barbares ; son sceptre régissait la Gaule, l'Allemagne, l'Italie et la plus grande partie de l'Espagne ; il était réellement le chef de toutes les nations chrétiennes, et les souverains infidèles eux-mêmes recherchaient son alliance et s'en faisaient gloire; aussi le pape saint Léon III voulut-il proclamer en sa personne la restauration de l'empire d'Occident, qui allait devenir le Saint Empire Romain.
Le jour de Noël de l'an 800, pendant que Charlemagne, appelé à Rome pour combattre encore les ennemis du Saint Siège, assistait à la messe pontificale dans l'église des saints Apôtres, le Pape lui posa sur la tête le diadème des Césars, aux acclamations multipliées de la foule. Après, cette imposante cérémonie, Charles se fit prêter par ses sujets un nouveau serment de fidélité, mais il avait auparavant renouvelé le sien en ses termes solennels: « Au nom du Christ, devant Dieu et le bienheureux Pierre apôtre, je jure et je promets que je serai le protecteur et le défenseur de cette sainte Eglise romaine dans toutes ses nécessités, autant que je serai aidé par le secours divin et selon que je le saurai et pourrai ».
A partir de ce moment, Charlemagne s'occupa surtout de donner des lois à son puissant empire. Il n'avait, du reste, jamais négligé ce soin. Des assemblées générales de la nation se tenaient fréquemment: il s'y montrait accessible à tous, accueillant les demandes de la foule; les grands et les évêques, réunis en conseil, recevaient de lui ses communications et lui transmettaient leurs avis ; il décidait enfin et dictait ses lois ou capitulaires. Des magistrats locaux étaient chargés de les faire observer, de maintenir l'ordre, de rendre la justice; ils étaient eux mêmes contrôlés par les envoyés royaux, missi dominici, qui parcouraient chaque année le. royaume avec la charge de réformer les abus et d'en instruire l'empereur. Celui-ci surveillait tout et se rendait compte de tout de son palais d'Aix-la-Chapelle qu'il avait choisi comme capitale de son empire. On remarque, dans les capitulaires, que le grand empereur se préoccupe constamment de faire observer les règles ecclésiastiques; non seulement il respecte les droits de l'Eglise, mais encore il cherche à favoriser de tout son pouvoir l'action et le maintien de sa discipline.
« Dieu, disent les chroniques du temps, donna à Charlemagne une sagesse incomparable et un amour de la.science qui fut la passion de toute sa vie. » Son règne fut une époque de renaissance pour les lettres, les sciences et les arts. Il mit le plus grand soin à s'entourer de savants illustres, parmi lesquels le moine saxon Alcuin tient la première place. Charlemagne était vraiment savant: il parlait le latin et entendit le grec, il avait des notions précises de la doctrine théologique, il était doué d'une éloquence forte et l'on trouve dans toute ses lettres l'empreinte de son grand génie. Il s'efforçait de propager l'instruction et il voulait que la science fut accessible à tous ses sujets. Il ordonna dans un de ses capitulaires que des écoles seraient instituées près de tous les évêchés et des monastères; le curé de chaque paroisse devait apprendre gratuitement la lecture aux enfants. Préoccupé surtout de l'éducation chrétienne de son peuple, il s'occupa activement du chant et de la musique sacrée: il introduisit dans toutes les églises de la Gaule et de la Germanie le beau chant grégorien, dont il avait fait étudier les règles à Rome même par des clercs, envoyés à cet effet dans la capitale du monde chrétien.
Ce grand conquérant, ce sage législateur était un fils affectueux, un bon père, un ami tendre. Il entoura d'honneurs et de soins sa mère Bertrade jusqu'au jour où elle mourut doucement entre ses bras. Il aimait à voir les princesses ses filles, rangées sous la garde de leur aïeule et s'occupant soit à filer, au fuseau, soit à travailler la laine ; car s'il veillait attentivement à leurs progrès dans les études libérales, il désirait aussi les voir se familiariser avec les ouvrages de leur sexe, et il ne redoutait rien tant pour elles que l'oisiveté, mère de tous les vices. « Le monarque était, dit Eginhard, facile à contracter des amitiés et très constant à les conserver ». Cette tendresse de coeur se révèle d'une manière particulièrement touchante dans sa correspondance avec le pape Adrien 1er.
Inutile d'ajouter que toute la vie Charlemagne fut une vie profondément chrétienne et réglée par les maximes de l'Evangile. Simple dans ses repas, scrupuleusement observateur des lois de l'Eglise, il aimait à prolonger sa prière même aux dépens du repos de la nuit; il portait presque habituellement un cilice sous ses habits royaux, et faisait d'abondantes aumônes aux pauvres, aux pèlerins, aux monastères qu'il avait fait bâtir.
Les dernières années du grand empereur furent attristées par les vides nombreux que la mort fit à son foyer, et par la première apparition des Normands, funeste présage des maux dont son empire était menacé. Il mourut à l'âge de 72 ans,dans son palais d'Aix-la-Chapelle qu'il avait fondée. On plaça un évangile d'or entre ses mains, une épée d'or à son côté, et devant lui le sceptre et le bouclier d'or bénits par le pape saint Léon III. Son corps fut paré des vêtements impériaux, au-dessous desquels on plaça son cilice dont il avait coutume de se servir. L'on mit sur lui la besace dorée qu'il portait quand il allait à Rome, comme l’insigne des pèlerins.
Charlemagne avait eu pour mission de grouper, de convertir, de fixer au sol les peuples barbares. Son empire n'a pu être durable, il est vrai; mais quand, par son démembrement, s'est brisée l'unité politique,l’unité religieuse était fondée: la chrétienté est née de l'empire chrétien.
La fête de Charlemagne est célébrée dans presque tous les diocèses d'Allemagne, avec l'assentiment tacite de l'Eglise; depuis le XIIe siècle. En France aussi, ce grand empereur était généralement honoré avant l'invasion du protestantisme. L'Université de Paris le reprit pour son patron au XVle siècle. La Saint Charlemagne, célébrée le 28 janvier, devint ainsi la fête des écoles.
Giaculatoria del giorno
O Madre mia,
copri col tuo manto verginale la mia anima e concedimi la grazia della purezza
del cuore, dell'anima e del corpo e difendimi con la tua potenza da tutti i
nemici.
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