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segunda-feira, 30 de janeiro de 2012

Interpretar sempre a favor do próximo


No seu livro Introdução à vida devota, ou Filoteia, São Francisco de Sales, bispo de Genebra e doutor da Igreja, dá conselhos que deveriam ser seguidos pelos jornalistas ou por quem trabalha no mundo da informação:
“Quando falo dos outros, minha boca ao servir-se da língua é comparável a um cirurgião que manuseia o bisturi numa operação delicada entre nervos e tendões: o golpe que eu faço vibrar, deve ter uma alta precisão para não expressar nem mais nem menos do que a verdade. "
"Seu modo de falar tem que ser tranquilo, sincero, puro, simples e expressar a verdade.
“Fique longe do duplo sentido, da astúcia e das invenções. Deve-se atuar sempre desta maneira, interpretando sempre a favor do próximo, e se um facto tiver cem aspectos, detenha-se e preste atenção ao mais belo. "
"O homem justo, quando não pode justificar nem o facto nem a intenção de quem sabe por outros meios que é um homem de bem, se nega a julgar, esquece, deixa a sentença só a Deus...
Quando não é possível justificar o pecado, façamos, pelo menos, que seja digno de compaixão, atribuindo-lhe a causa mais compreensível que se possa pensar, como a ignorância ou a debilidade. "

sábado, 28 de janeiro de 2012

Compaixão e Misericórdia, comportamentos cristãos

Séneca, o mais famoso dos moralistas da antiquidade, definia, no seu Tratado da Clemência, a compaixão como um vício do coração (misericordia animi vitium est). Também Cícero no seu discurso “Pro Murena” dizia que só um estúpido, insensato ou maldoso poderia entregar o seu coração à compaixão. Concluindo, o mesmo filósofo afirma: O sábio é sem compaixão (Sapiens non miseretur).
Nosso Senhor Jesus Cristo, pelo contrário, personificou a compaixão de Deus e a misericórdia, que é a acção que segue todo o sentimento de compaixão.
Muitas vezes o Evangelho nos mostra Jesus compadecido com a multidão, porque era como ovelhas sem pastor (Mc. 6, 30-43), ou ainda quando moveu-se de íntima compaixão pela viúva de Naim que acompanhava ao cemetério o seu único filho (Lc 7, 11-17), aquele em quem tinha posto todas as suas esperanças de vida.
A compaixão segundo Jesus, é uma escuta, mas também uma implicação, uma preocupação verdadeira com os outros, o cumprimento do primeiro mandamento da Lei de Deus: “Amarás o teu próximo como a ti mesmo” (Mc. 12, 31).
Exatamente o contrário da posição pagã!

terça-feira, 17 de janeiro de 2012

Prática de intolerância de certos judeus ortodoxos contra os sacerdotes



Marco Tosatti do jornal La Stampa publica no seu blogue esta noticia do dia 15 de janeiro sobre o radicalismo anti-cristão de certos judeus ultraortodoxos:

A Liga Anti Difamação (ADL), solicitou ao Grande “Rabinado” de Israel que denunciasse publicamente "a prática repugnante de judeus ultraortodoxos, que remonta a várias décadas, de cuspir na direção de sacerdotes cristãos quando eles se encontram na rua."

"Este ato odioso é uma prática repugnante de perseguição contra um outro grupo confessional e uma profanação do nome de Deus segundo a lei judaica", disse Abraham H. Foxman, diretor nacional da ADL. "Essa representação do ódio e da intolerância não tem lugar em Israel e é contrária aos valores judaicos que devem tratar todas as pessoas com respeito e bondade."

A ADL enviou para os grandes rabinos Shlomo Amar e Yona Metzger uma carta, instando-os a se reunir com os líderes Haredi para pôr fim a esta prática e instar esta comunidade ao respeito pelas outras religiões e da coexistência pacífica.

domingo, 15 de janeiro de 2012

O fanatismo da luta de género

Deus criou o homem e a mulher. Para os defenseros da teoria do género, esta afirmação já não é verdadeira. A pessoa nasce com um sexo, mas ecolhe depois com qual ela quer viver! Já há pais que não educam mais os seus filhos como meninos ou meninas, mas deixam-nos escolher. Em Maio de 1968, vivemos a revolução sexual, no século XXI vivemos uma revolução para assexuar os homens, degradando ainda mais o ser humano, "criado a imagem e semelhança de Deus".

O problema dos fanáticos da igualdade de géneros chegou agora até à nossa língua. Em França, onde existe um grupo de 40 Académicos, dotados até hoje de espada para defender a língua, símbolo da unidade nacional, o debate está aceso.

Gendre, le désaccord

La France est sans doute l'un des seuls pays au monde où les esprits s'échauffent sitôt que l'on évoque une réforme, même prudente, de la grammaire ou de l'orthographe. En 1990, la disparition de certains accents circonflexes - voute ou paraitre - et la soudure de quelques mots composés - portemonnaie ou pingpong - avaient fait frémir les puristes : l'aval de la prestigieuse Académie et du Conseil supérieur de la langue française n'avait pas suffi à apaiser la sainte colère des défenseurs de l'orthodoxie.

Une petite décennie plus tard, la féminisation des noms de titres et de métiers avait plongé la France dans une bataille linguistique sans merci : lorsqu'Elisabeth Guigou ou Martine Aubry s'étaient fait appeler "Madame la ministre", les Académiciens avaient solennellement demandé l'aide du président de la République "en une affaire qui, dans les hauteurs de l'Etat, porte atteinte à la langue française".

En France, on ne plaisante pas avec la langue. Elle a son histoire, bien sûr, mais aussi son gardien : quai Conti, quarante académiciens dotés d'un bicorne, d'une cape, d'un habit vert et d'une épée veillent sur le bon usage du français avec une attention jalouse. Cette compagnie de lettrés tient son mandat du cardinal de Richelieu : les lettres patentes de Louis XIII consacrant son existence ont été enregistrées par le Parlement en 1637. Dans ce texte, Louis, roi de France et de Navarre, appelé par Dieu à la conduite de l'Etat français, proclame sa volonté d'enrichir la langue "de tous les ornements convenables à la plus illustre et à la plus ancienne de toutes les monarchies qui soient dans le monde". L'Académie, conclut-il, aura pour mission de "rendre le langage français non seulement élégant mais capable de traiter tous les arts et toutes les sciences".

Aujourd'hui, certaines féministes rêvent pourtant de bousculer ce bel ordonnancement linguistique régi par une institution vieille de bientôt quatre siècles. Le monde a changé, proclament-elles, il serait bon que la langue française en prenne acte. L'objet de leur courroux est une règle de grammaire dont l'énoncé leur semble provenir d'un autre monde : "Le masculin l'emporte sur le féminin."

Au nom de ce principe, l'adjectif qui qualifie plusieurs noms de genres différents s'accorde automatiquement au masculin : les garçons et les filles sont ainsi prêts pour l'école, de la même manière que les hommes et les femmes sont beaux. L'adjectif se met en effet au "genre indifférencié, c'est-à-dire au masculin", résume Le Bon Usage de Maurice Grevisse. "Dans les représentations, cette règle fait des femmes et du féminin les invisibles de la langue", s'insurge Clara Domingues, docteure ès lettres et secrétaire générale de l'association L'égalité, c'est pas sorcier.

Pour tenter de "révolutionner les écrits, les correcteurs d'orthographe et nos habitudes", L'égalité, c'est pas sorcier, la Ligue de l'enseignement, Le monde selon les femmes et Femmes solidaires ont lancé une pétition - "Que les hommes et les femmes soient belles !" -, qui demande à l'Académie française de réformer l'accord de l'adjectif (Petitions24.net). "Cette règle de grammaire apprise dès l'enfance sur les bancs de l'école façonne un monde de représentations dans lequel le masculin est considéré comme supérieur au féminin", affirme ce texte, qui a déjà recueilli plus de 3 300 signatures.

Les pétitionnaires demandent l'application d'un nouveau principe, la règle de proximité : lorsque les noms sont de genres différents, l'adjectif s'accorderait avec le mot le plus proche. Par la grâce de ce dispositif égalitaire, les manteaux et les vestes seraient blanches et non plus blancs, tandis que les garçons et les filles nous sembleraient gentilles, et non plus gentils. "Cette règle serait souple, note Clara Domingues. Il suffirait de l'enseigner à l'école et de laisser ensuite vivre la langue."

Les signataires savent bien que leur requête sera le plus souvent accueillie par des soupirs de lassitude et des haussements d'épaules exaspérés. Que de simagrées, diront certains. Est-ce une priorité en ces temps de crise mondiale, se demanderont d'autres. L'égalité hommes-femmes se joue ailleurs que dans les règles de l'accord de l'adjectif, concluront les moins malveillants.

Mais les associations tiennent bon. "Dès l'enfance, cette règle inscrit dans le symbolique l'idée que l'un des sexes est supérieur à l'autre, souligne Henriette Zoughebi, vice-présidente (PCF) chargée des lycées au conseil régional d'Ile-de-France. Je le dis en songeant à ma carrière professionnelle de bibliothécaire et à mon amitié pour les livres : c'est la langue qui permet de dire le réel, c'est elle qui transforme, ou non, les choses. Si l'on veut donner de la visibilité aux femmes dans l'espace social, il faut adopter la règle de proximité, qui est à la fois simple et souple : elle redonne de la liberté et du jeu à la langue."

Contrairement à ce que certains pourraient penser, la règle de proximité n'a rien d'une élucubration féministe du XXIe siècle. En grec ancien, l'adjectif épithète qualifiant des noms de genres différents ne se mettait pas systématiquement au masculin, comme il le fait aujourd'hui en français : il s'accordait avec le nom le plus proche, en vertu de la fameuse règle de proximité. Le Grand Dictionnaire des lettres (Larousse) souligne qu'en latin il en était de même : "Au latin remonte l'accord de l'épithète, s'il y a plus d'un nom support, avec le plus rapproché, précise l'ouvrage. Cet usage domine (irrégulièrement) en ancien français."

Et de citer la Chanson de Roland, qui applique, lorsqu'elle raconte la mort du chevalier à Roncevaux, la règle de proximité défendue par les féministes de 2012. "La langue du Moyen Age pratiquait ordinairement l'accord avec le donneur le plus proche, confirme l'ouvrage de Grevisse. Les auteurs du XVIIe et même ceux du XVIIIe suivaient encore assez souvent l'ancien usage."

A cette époque où l'Académie française voit le jour, la règle de proximité est encore très présente mais elle fait l'objet de débats : elle chagrine le poète François de Malherbe (1555-1628) mais elle ne déplaît pas au grammairien Claude Favre de Vaugelas (1585-1650) - l'un des premiers membres de l'Académie ! -, qui recommande d'écrire "le coeur et la bouche ouverte" ou "des travaux et des chaleurs excessives".

Dans ses Remarques nouvelles sur la langue française (1675), l'abbé Bouhours estime cependant que ces phrases ont, "ce me semble, quelque chose qui fait de la peine" : il avoue n'avoir "jamais pu se résoudre" à appliquer une règle qui "laisse ainsi un substantif en l'air" - le malheureux nom masculin, auquel l'adjectif ne fait plus écho. Racine, lui, utilise tour à tour les deux constructions, écrivant, par exemple, dans Athalie (1691) : "Surtout j'ai cru devoir aux larmes, aux prières, consacrer ces trois jours et ces trois nuits entières."

La règle précisant que le masculin l'emporte sur le féminin finit par s'imposer au XVIIIe pour des raisons qui ne doivent pas grand-chose à la linguistique : à cette époque, la supériorité masculine va tout simplement de soi. "Lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l'emporte", affirme l'abbé Bouhours en 1675. "Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle", complète élégamment, en 1767, le grammairien Nicolas Beauzée.

"Cette règle grammaticale qui instaure la domination du masculin sur le féminin est historiquement très datée : elle nous renvoie à la monarchie absolue, au Roi-Soleil et au catholicisme triomphant, regrette Jacqueline Costa-Lascoux, directrice de recherches au CNRS. La langue, c'est l'architecture de la pensée. Nous sommes au XXIe siècle : adoptons donc la règle de proximité, qui est plus simple et plus esthétique. Elle sonne mieux à l'oreille, elle offre plus de liberté dans l'écriture, et surtout, elle est plus égalitaire."

Il existe un endroit où cette règle, que beaucoup d'enfants utilisent spontanément pour des raisons d'euphonie, est appliquée : les éditions Cogito ergo sum, une toute petite maison qui a publié quatre ouvrages depuis sa fondation, en avril 2011.

Au début de chaque livre, une note de l'éditeur indique que, pour l'accord de l'adjectif, il applique la règle de proximité. "On ne peut pas parler d'égalité hommes-femmes sans poser la question de la langue, car la grammaire porte l'empreinte de la domination masculine, affirme le fondateur de Cogito ergo sum, Frédéric Seaux. C'est un détail, mais un détail symbolique d'une importance incroyable ! Je sais, bien sûr, que la langue est un héritage, mais il ne faut pas hésiter à la bousculer, il faut qu'elle soit vivante. Nous essayons d'apporter notre petite pierre à l'édifice de l'égalité, mais c'est une goutte d'eau dans la mer : il faudra sans doute plusieurs générations pour que la règle de proximité finisse par être réintroduite."

Car l'Académie veille. Et l'Académie n'aime guère les révolutions. En présentant les ajustements orthographiques de 1990, le secrétaire perpétuel de cette vénérable assemblée, Maurice Druon, avait fermement écarté l'idée d'une "réforme bouleversante qui eût altéré le visage familier du français" : il préconisait au contraire de "sages" aménagements correspondant à "l'évolution de l'usage". Autant dire que la règle de proximité ne correspond pas à ces critères.

"La règle de l'accord de l'adjectif est d'un usage constant depuis trois siècles, et je n'ai pas l'impression qu'elle fasse l'objet de débats chez les grammairiens, ni que l'usage, chez les Français, soit hésitant, note Patrick Vannier, chargé de mission au service du dictionnaire de l'Académie. L'Académie ne cède pas aux modes, elle s'inscrit dans la durée. Et c'est normal : nous sommes tous attachés à la langue que nous avons apprise. Les réformes de l'orthographe demandent toujours du temps pour s'installer dans l'usage."

L'Académie française, qui a attendu 1980 pour accueillir sa première Immortelle - Marguerite Yourcenar -, sait ce que patience veut dire : bien que les femmes aient massivement investi le monde du travail, la dernière édition de son dictionnaire considère encore qu'une présidente n'est pas une femme qui exerce les fonctions de président mais l'épouse d'un président, comme la présidente de Tourvel dans Les Liaisons dangereuses.

Cette touche surannée qui ramène les femmes plus de deux siècles en arrière est un peu la marque de fabrique de l'Académie : lors du débat sur la féminisation des noms, à la fin des années 1990, elle avait élaboré une distinction acrobatique entre la fonction - qui fait abstraction du sexe et qui ne peut être féminisée - et l'activité - qui peut l'être car elle relève d'une identité personnelle. Elle recommandait donc très sérieusement d'écrire : "Le médecin des hôpitaux, Mme Isabelle Martin, est nommé directeur de l'hôpital d'Alençon. Dans sa nouvelle activité de directrice, elle n'exercera plus son métier de chirurgienne." L'Académie a pour mission de rendre la langue "pure", précisait le statut de 1635...

Dans un vieux pays comme la France, la langue peine à s'adapter à l'immense révolution qu'a représentée, depuis les années 1960, l'égalité hommes-femmes. D'autres contrées se sont laissé plus facilement bousculer par l'évolution des moeurs : c'est le cas du Québec, où l'on emploie couramment les termes "auteure" ou "écrivaine". "Comme quoi le phénomène social que constitue l'accession des femmes au marché du travail peut réellement affecter la structure de la langue", conclut Geneviève Prevost, universitaire à Paris-V, dans La Féminisation des noms de métiers (L'Harmattan, 1998). Le très sérieux Office québécois de la langue française évoque d'ailleurs, pour l'accord de l'adjectif, deux constructions : la règle "habituelle", qui veut que le masculin l'emporte sur le féminin, et la règle de proximité, qui n'est pas "incorrecte grammaticalement". "A quand la France ?", demandent malicieusement les pétitionnaires d'Internet.

Anne Chemin no Le Monde do dia 15 de Janeiro de 2012