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domingo, 26 de fevereiro de 2023

La perte du pouvoir temporel du Pape

 


En 1881, M. l'abbé Schroeder, professeur de philosophie au séminaire de Saint-Front, a prononcé un discours brillant au Congrès Catholique allemand, sur la perte de liberté du Pape, à la suite de la perte du pouvoir temporel du Souverain Pontife, le 20 septembre 1870.

Plus que jamais, s'est écrié l'orateur, le Vicaire de Jésus-Christ gravit le chemin du Calvaire. Les droits sacrés du Saint-Père sont foulés aux pieds, on lui a pris ses biens, on lui a enlevé la liberté, il est prisonnier. Je ne parle naturellement pas de ces prérogatives spirituelles que Notre-Seigneur Jésus-Christ lui-même a confiées directement, par sa parole divine et indéfectible, au Prince des apôtres et à tous ses successeurs. Depuis dix-huit siècles, l'irréligion, l'hérésie, la fureur des tyrans, la haine du nom chrétien ont en vain réuni tous leurs efforts pour ébranler ces droits divins ; il est toujours debout, inébranlable au milieu des flots et des tempêtes, jusqu'à la fin des temps.

Mais je parle d'autres droits qui, pour n'être pas basés sur la parole immédiate, positive du divin Sauveur, n'en sont pas moins liés intimement au libre exercice des droits et des devoirs spirituels du Saint-Siège, je parle du droit qu'a le chef de l'Eglise à la liberté et à l'indépendance. La révolution, l'ennemie implacable de l'Église, en Italie comme partout ailleurs, a perfidement attaqué, battu en brèche, et, pour autant qu'elle a pu, anéanti ces droits imprescriptibles. Les enfants de l'Église ont donc le devoir sacré de se lever partout pour la défense de ces droits du Saint-Siège violés.

Que les grands de ce monde soient assez aveuglés pour méconnaître leurs propres intérêts, pour applaudir aux faits accomplis ; qu'ils refusent au Souverain-Pontife, au Pape-Roi vilipendé, volé, emprisonné, je ne dis pas un régiment de soldats, mais jusqu’à l'appui d'une démarche diplomatique, jusqu'à la consolation d'une parole de compassion — c'est leur affaire; nous, les enfants de l'Église, nous ne devons pas nous borner à regretter ces crimes, ce ne serait pas de la piété filiale, ce serait de la forfaiture, et si nous ne pouvons protéger le Pape par la force de nos bras, écrivains catholiques, vous lui devez le secours de votre plume, orateurs, de votre voix, tous sans distinction, le concours d'un cœur dévoué.

Les catholiques reconnaissent dans le pouvoir temporel du Pape l'œuvre de la Providence divine : les peuples et les princes chrétiens, en assurant à la Papauté la dignité et la place qui lui revient au milieu des nations, n'ont été que les instruments de la Providence. A nos yeux le Pape-Roi est le roi le plus légitime du monde. (Applaudissements.) Ses titres à la royauté sont plus nombreux, plus justes, plus sublimes que ceux de n'importe quel autre monarque. Cette œuvre n'a pas été créée par la main de l'homme, c'est Dieu qui l'a faite. A « Domino factum est istud et est mirabile in oculis nostris ». C'est pourquoi nous déclarons avec Pie IX, que le pouvoir temporel du Pape est pleinement compatible avec la plénitude du pouvoir spirituel : entre catholiques il ne peut pas y avoir de différence d'opinion là-dessus.

Jetons un coup d'œil sur la situation politique et religieuse du monde entier. Plus que jamais la différence de langues et de mœurs se manifeste dans la divergence de vues politiques, dans la jalousie toujours croissante des nations entre elles ; les lois sont hostiles â l'Église ou du moins elles ne sont plus imprégnées de l'esprit chrétien ; les ennemis de l'autel sapent la base des trônes. En face de cette triste situation du monde chrétien, le grand Pape a eu bien, raison de répondre « Non possumus, » nous ne pouvons nous courber sous la domination de ces pouvoirs hostiles ; nous déclarons avec lui « que, dans les temps actuels, le pouvoir temporel du Pape est non seulement utile, mais moralement nécessaire à l'indépendance de l'Eglise, » (bravos) nécessaire, car l'Eglise n'a pas seulement le droit de vivre, elle a aussi le droit d'être libre.

Elle n'a pas seulement le droit de se cacher dans les Catacombes, de par la grâce d'un questeur ou d'un commissaire de police, elle a aussi le droit de montrer à toutes les nations sa beauté, sa force, sa dignité ; elle n'a pas seulement le droit de passer devant les palais des grands, couverte de haillons, tendant la main comme une mendiante pour obtenir un secours, elle a le droit de se montrer à la société comme une reine,: bénissant et donnant des ordres ; de traverser les nations, ornée du diadème que son époux, le Roi des rois, lui a posé sur le front quand il l'épousa sur la croix, au prix de son sang.

Mais la révolution a aussi son « non possumus, » un « non possumus » satanique. Elle a juré une haine implacable, une guerre sans trêve ni merci au Pape, parce qu'il est le plus ancien boulevard de l'autorité. L'or anglais, la trahison d'un Napoléon, la perfidie et l'insatiable cupidité piémontaise ont amené les troupes d'un roi soi-disant galant homme, sur les corps des héros de Castelfidardo, dans les provinces du Saint-Siège, et quelques années après, nos victoires ont enfin offert à ce gouvernement l'occasion tant désirée de s'emparer de la Ville-éternelle avec les moyens moraux que l'on sait, avec les canons de Cadorna et les bombes de Bixio.

Le 20 septembre1870 les derniers champions des droits sacrés de la papauté et de l'humanité ont versé leur sang pour la cause la plus sainte ; la brèche de la « Porta Pia» a frayé le passage aux flots envahissants de bataillons fratricides ; jour néfaste qui restera une honte éternelle pour l'Italie â qui le Seigneur a confié son Vicaire, jour de deuil pour la Ville Éternelle et le monde, jour de douleur immense pour le plus aimable des Pères et le meilleur des Rois, jour de souvenirs poignants, pour tous ceux qui ont été les témoins des horreurs par lesquelles la politique de notre siècle a imprimé sur son front le signe du parricide.


Du haut du Vatican, Pie IX bénit pour une dernière fois ces braves qu'au milieu de vociférations infâmes, on avait conduit prisonniers sous ses fenêtres ; pour une dernière fois ces braves et nobles volontaires levèrent les regards vers ce Père vénéré, ce vieillard angélique : — un cri déchirant, un adieu navrant retentit, pénétra jusque dans les appartements du Vatican : le crime était accompli, Pie IX était prisonnier.

Déposons une couronne sur la tombe des héros qui, à Castelfidardo, à Mentana, à la « Porta Pia » ont arrosé de leur sang le rocher de Saint-Pierre, consacrons-leur une larme, une prière, un souvenir éternel. C'est le sang de martyrs, et les anges le recueillent pour le jour de la vengeance ; c'est un sang innocent et ce sang crie vengeance ! Il viendra le jour de la vengeance ! « Exorietur ex ossibus ultor » ! Les ossements des victimes feront se lever des vengeurs, oui, des centaines de vengeurs, que dis-je, des milliers, des centaines de milliers de vengeurs pour réclamer des descendants de Caïn le sang des frères chrétiens !

Pie IX était prisonnier, Léon XIII, son grand successeur, est toujours prisonnier. Une presse éhontée a le front de plaisanter sur les prétendues chaînes du Vatican ; l'apôtre Thaddée nous a appris ce que nous devons penser de cette espèce d'êtres dévergondés : « Quaecumque ignorant, blasphémant, et in iisquoe velut bruta animalia norunt, corrumpuntur ». Il est regrettable, il est honteux qu'il y ait des catholiques assez coupables pour payer de leur argent une presse qui répand sa bave immonde sur leur Père commun, qu'il y ait des catholiques assez bénins et ignorants pour hausser les épaules quand on leur parle de la captivité du Pape, parce que les chaînes de saint Pierre reposent encore à Saint-Pierre-ès-liens et que le Vatican avec ses nombreux appartements ne ressemble pas â la prison Mamertine.

Oui, le Pape est prisonnier ! Jugez-en Vous-mêmes. Pie IX l'a déclaré à différentes reprises, aux cours de l'Europe et au monde entier ; il y a quelques semaines seulement que Léon XIII a renouvelé les protestations de Pie IX, en communiquant aux cours de l'Europe, dans une note officielle, la déclaration que voici :

« Maintenant il est clair, il est évident pour tout le monde, que Nous sommes prisonniers dans Notre propre palais. » Donc, il est vrai, le Pape est prisonnier, car s'il en était autrement nous serions forcés de dire que Léon XIII ment, je ne dis pas impudemment, mais d'une manière ridicule. Pour des menteurs, messieurs, il y en a bien à Rome, mais point au Vatican.

Le Saint-Père est prisonnier, d'abord, parce qu'il est privé de sa liberté, comme chef de l'Église ; qu'il ne peut gouverner l'Église en toute liberté, qu'il n'a pas même la liberté de communiquer avec ses enfants.

Ensuite, quelle est sa sûreté personnelle ? Peut-il se montrer dans les rues de Rome ? Comment ? Tous les jours, à Rome même, une presse éhontée traîne le Pape dans la boue de la manière la plus écœurante, tous les jours des théâtres immoraux excitent à Rome même, les passions de la populace contre le Pape ; même les « onorevoli » du Parlement déversent les insultes sur le Pape ; on apprend aux petits enfants dans les écoles officielles que le Pape est le représentant de Satan, le vampire de l'Italie, l'ennemi de l'humanité ; dans les rues de Rome, sur les places publiques, aux vitrines, les traits vénérables du Saint-Père sont ridiculisés par des caricatures immondes. Et le Pape pourrait sortir du Vatican ! Traverser ces ignominies, faire ainsi fi de sa dignité, de son honneur ?

On ose, en face du monde catholique, alléguer les lois de garanties, comme preuve de la liberté du Pape. Messieurs, parlons franchement, un Français â bien stigmatisé cette loi : si la prise de Rome a été une félonie insigne, la loi de garantie est une perfidie infâme. Elle est une insulte à la Providence divine qu'on voudrait mettre de côté, une insulte à la Papauté qu'on met dans les fers, une insulte jetée à la face du monde catholique, vis-à-vis duquel on veut poser en défenseur de la Papauté, tandis qu'en réalité on en est le geôlier.

Oui, sachez-le, Bonghi et Sella, Mancini et Nicotera, francs-maçons de la droite et francs-maçons de la gauche, nous ne voulons pas de votre loi de garanties (Bravos), parce que, d'après vos propres aveux, Vous ne voulez ni ne pouvez l’observer ; nous n'en voulons pas, parce que nous ne voulons pas que lo loup soit le gardien de la brebis ; nous n'en voulons pas, parce que c'est une loi à la juive, où vous saluez le Pape : « Ave Rabbi, rex Iudeorum », après l'avoir crucifié.

Quand même vous seriez sérieux et que vous ne parleriez pas la langue d'un Talleyrand, mais celle d'un de Maistre, nous dirions pourtant toujours : nous ne voulons pas de votre loi de garanties, car le vol constitue toujours un crime, et voler les biens de l'Eglise est toujours un sacrilège. (Bravos.) Nous n'en voulons pas, car jamais le Pape ne peut être le sujet d'un de ses fils ; nous n'en voulons pas, car nous ne voulons pas accepter de vous comme une grâce, ce que nous réclamons comme notre droit. Nous réclamons les droits de l'Église, ces droits publics, sanctionnés par les siècles et les nations. Nous ne voulons pas de la loi des garanties, parce qu'elle ne peut protéger nos Papes, ni dans leur vie, ni après leur mort.

J'ai dit : ni après leur mort. Peuples de l'Europe, nations du monde civilisé, catholiques ou dissidents, si vous n'êtes pas les ennemis de l'ordre social, écoutez ce qu'on a fait à notre père ! Princes et puissants de la terre, rois et empereurs, vous ne voulez pas qu'on touche au principe de l'autorité, ni que votre poitrine soit livrée au poignard d'un fanatique, venez et voyez comment on respecte une couronne royale, portée avec dignité ; et vous tous qui avez conservé une ombre de sentiments humains, voyez comment l'irréligion foule aux pieds jusqu'à la dignité humaine !

Les restes mortels d'un Roi, d'un Pape, reposaient dans un simple sarcophage, dans la basilique de Saint-Pierre ; ils devaient, suivant le désir du défunt, être inhumés à côté du tombeau d'un martyr. Le jour ne doit pas éclairer son cercueil, c'est au plus profond de la nuit que le cortège funèbre doit traverser ces rues, où chaque pierre rappelle les bienfaits dont le grand Pape avait comblé la ville. On ne lui pardonne pas même après sa mort, qu'il ait vécu uniquement pour la prospérité de son peuple, on ne lui pardonne pas que sa dernière parole ait été une parole de pardon pour ses ennemis.

Peu avant, on avait porté au Panthéon la dépouille mortelle de celui qui avait été le fils de Pie IX et qui était devenu son geôlier. Le moindre signe de repentir avait suffi pour que la grande âme de Pie IX lui accordât les honneurs de l'Église, et cependant celui-là avait persécuté l'Église jusqu'au dernier moment de sa vie. — Des Romains, interprètes dos larmes, des prières et des vœux du monde catholique, veulent rendre les derniers honneurs à la dépouille mortelle de Pie IX, accompagner jusqu'à la tombe le Père commun de la grande famille catholique.

Mais non, même entouré de la majesté de la mort, le grand Pape ne peut traverser la ville de Rome ! Des vociférations diaboliques étouffent les prières, une bande sauvage arrache aux pieux pèlerins les flambeaux qui éclairent le cortège funèbre, les cris barbares : « al fiume la carogna » (à l'eau, la charogne) retentit depuis le pont des Anges jusqu'au tombeau du prince des apôtres, jusque dans les appartements du Vatican.

Voilà comment on respecte un Pape, un roi, un mort. Ces horreurs n'ont pas été commises par miles barbares, parmi les cannibales, non, ces scènes sauvages se sont passées en face de l'Europe, dans un pays civilisé, dans la capitale de l'Etat modèle de la politique moderne. Ces sauvageries ont mis le comble à la longue série de crimes sur lesquels on a élevé cette maison de cartes qu'on appelle le royaume d'Italie.

Princes et peuples, si votre cœur est encore le foyer de sentiments humains, si les droits de l'humanité vous sont sacrés, vous lèverez sans doute la voix avec nous pour exprimer votre indignation ; avec Léon XIII vous appellerez ces attentats « ignobles, » « criminels, » « infâmes ;» vous direz, comme nous, que tous les gouvernements ont le devoir de protéger le Pape, si le monde ne doit pas retomber dans une barbarie, dont l'histoire n'a pas vu d'égale.

0 Pie immortel ! qu'a pensé votre grande âme en ces moments ? Qu'auriez-vous dit, si, vous levant de votre cercueil, vous vous étiez dressé en face de vos ennemis ? Votre parole était toujours celle de votre divin Maître ; vous auriez dit avec lui : « Voilà les blessures que j'ai reçues dans la maison-de ceux qui devaient m'aimer le plus ; » vous aussi, vous pouviez montrer vos bienfaits et dire : « Je vous ai comblé de tant de biens, pour quel bienfait voulez-vous me lapider ? » Fidèle jusqu'à la mort à l'exemple de votre Maître, vous auriez dit avec lui — et nous, prêts â venger le crime, mais à pardonner aux hommes, nous dirons avec vous : — Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font.

Après avoir ainsi démontré magistralement et péremptoirement que le Pape est vraiment prisonnier, qu'il ne peut absolument pas sortir du Vatican, puisque même la dépouille d'un Pape ne peut sortir de Saint-Pierre sans affronter des outrages sans nom et sans exemple, l'orateur développe les devoirs des catholiques envers le Saint-Siège : avant tout un attachement plein, entier et inébranlable, une obéissance prompte et spontanée, un dévouement généreux pour soutenir l'œuvre du Denier de Saint-Pierre; L'orateur fait l'éloge, bien mérité, de la catholique Belgique, qui a toujours occupé la place d'honneur dans cette œuvre de piété filiale.

Je rappelle, — dit-il, entre autres choses, — le glorieux exemple du dévouement héroïque que la Belgique catholique a toujours montré envers le Saint-Siège et qu'elle continue encore aujourd'hui envers le successeur de saint Pierre. Oui, je cite la Belgique honoris causa, parce qu'elle met son honneur à remplir avec une munificence sans pareille ses devoirs envers le Père de la Chrétienté ; honoris causa à cause de cette noble générosité dont elle a fait preuve en offrant aux prêtres allemands exilés une hospitalité si douce, si franche et si cordiale ; honoris causa enfin, parce qu'elle sait honorer et apprécier à leur juste valeur les vrais hommes d'honneur, parce que son Université catholique de Louvain, connue depuis longtemps comme le rempart de' la foi, a nommé docteurs honoraires les « doctores gentis germanicae », les chefs illustres de notre centre que certes le « doctor gentium » lui-même ne désavouerait pas. (Annales Catholiques, 26/11/1881)

domingo, 19 de fevereiro de 2023

Como era o Carnaval em Roma há duzentos anos?

 


Roma foi a cidade em que se celebrava, com maior brilho e variedade, o Carnaval, uma palavra que deriva do latim “carnelevare” (carne levare), ou seja, remover a carne.

Nestes dias, tinha-se a impressão de que as hierarquias tinham sido abolidas. Os trabalhadores manuais da mais simples condição, conviviam com os grandes senhores, quebrando as normas sociais, à semelhança dos dias de “Saturnália” na Roma Antiga, em que os senhores serviam os seus escravos.

O Carnaval começava onze dias antes da Quarta-feira de Cinzas e durava até à noite da Terça-feira, chamada “gorda”, excetuando as sextas-feiras e domingos. No total, eram oito dias de festividade. Segundo o escritor Jacques Marquet de Montbreton, barão de Norvins, que chegou a ser Chefe de Polícia em Roma, quando esta cidade fora ocupada por Napoleão, em 1818, o Carnaval só durava um dia, tendo sido o Papa Pio VII a acrescentar sete outros.

Já nos dias que precediam a festa, a cidade passava por uma enorme agitação. Era o vai-e-vem de pessoas que compravam as suas fantasias, tecidos e tudo o que fosse necessário para a fantasia escolhida. Os mais pobres, como nos nossos dias, faziam empréstimos ou até mesmo vendiam parte da mobília das suas casas, para adquirem um traje de Carnaval ou uma simples máscara. Trabalhadores montavam andaimes sobre alguns pontos estratégicos e arquibancadas para os espectadores. 

A Via do Corso, antiga Via Lata, as Praças do Popolo, Colonna, de Veneza, etc., e as ruas adjacentes eram o teatro das animações e com muita antecedência, as janelas já estavam alugadas, por romanos ou estrangeiros, a preços muito elevados e até mesmo exorbitantes em alguns pontos mais procurados. Todas as janelas ou varandas desta parte da cidade ficavam cobertas com tecidos de cores vivas, sedas, veludos damascos, etc.

Na manhã do primeiro dia, erguia-se a "Mannaia", o cadafalso. Sim, um patíbulo! Para não estragar a festa, quando um criminoso era condenado à morte nestes dias, antecipava-se a execução, antes do toque do sino do Capitólio, que dava início ao Carnaval.

À uma da tarde, este sino, conhecido como "Patarina", tinha sido levado de Viterbo para Roma pelo exército papal (naquela época o Papa também era Rei e tinha exército para defender os Estados Pontifícios!). Ele só tocava para anunciar a eleição de um Papa e a abertura do Carnaval. Assim que era soado, as carruagens de dois, quatro ou seis cavalos entravam no Corso, já repleto de "Pierrots", palhaços, dominós, marqueses, camponeses, cavaleiros e pessoas vestidas com todo o tipo de fantasias. As carruagens desciam em cortejo de duas filas, uma subia e a outra descia a rua, assediadas pela multidão que caminhava mascarada e fantasiada. Alguns grupos reproduziam cenas mitológicas, outros cenas históricas, mas não com conotações políticas (pois tinham sido proibidas pelo Papa), outros ainda juntavam-se para dar corpo a animais fabulosos, gigantes, monstros e apresentarem-se no Corso. Muitos lançavam confeitos (confetti), do tamanho de ervilhas, que eram de açúcar, quando atirados pelos nobres, e em gesso quando vinham dos burgueses ou plebeus. Eles “choviam” de todos os lados, das janelas, das carruagens, e as crianças disputavam as que caiam ao chão, quando valia a pena.

De algumas carruagens, eram atiradas flores, sacos de papel, laranjas e até ovos cheios de farinha.

O pintor Vien deixou-nos desenhos a preto e branco e colorido com a caravana do Sultão da Meca, onde podemos apreciar a riqueza de algumas carruagnes e dos belos trajes do Carnaval de Roma de 1748.




Os últimos três dias de Carnaval, ou seja, sábado, segunda-feira e terça-feira, a animação crescia nas ruas, sendo o último dia o mais tumultuoso. Às quinze horas, da Praça do Popolo e de Veneza o som das caixas anunciava que a corrida de cavalos ia começar. Estes cavalos tinham o nome de Barberi, dos Bérberes, apesar de poucos acreditarem ser verdadeiramente desta raça.

As caixas tocavam durante meia hora, a fim de que todas as carruagens pudessem deixar livre a Via do Corso. A polícia, com espada na mão, passava à galope para expulsar quem ainda ali estivesse. Um cabo grosso era estendido na Praça do Popolo e atrás dele, doze ou quinze cavalos, cobertos com belíssimas fitas de ouropel, sem selas, mas com jóqueis destemidos que seguravam as suas crinas. Sobre as cabeças dos animais, plumas de diversas cores, permitiam distinguir facilmente o vencedor.  


A multidão impacientava-se diante do espetáculo e começava a gritar: “La mossa! La mossa!”, ou seja, o início da corrida! De repente, o cabo caia, e os “barberi” avançavam. Em dois minutos percorriam 1.686 metros, até chegarem diante de um grande tecido que barrava a Via del Corso, entre os palácios Torlonia e Veneza. Do alto de uma varanda do Palácio de Veneza, o juiz da corrida proclamava o vencedor. Ovacionado, o joquei recebia o prémio: um rolo de tecido precioso, fornecido pelos israelitas de Roma. Com efeito, por um trato com o governo, deixavam de ser obrigados a correr, eles também, no meio dos insultos da população, pelo facto de terem pedido e serem, de alguma forma, responsáveis pela morte de Jesus.

Esta corrida dos "barbieri" repetia-se todos os dias e com ela, concluía-se um dia de Carnaval. Contudo, na terça-feira gorda, assim que a corrida acabava, ouvia-se o grito: “moccoli ou moccoletti”. 



Tratavam-se de pequenas “velas”, que aos poucos começavam a iluminar o Corso. A multidão pulava e mexia as suas velas até ouvirem o sino que indicava a morte do Carnaval. A obscuridade a mais profunda sucedia à iluminação feérica. Jantava-se em casa ou nas “tratorias” e, à meia-noite Roma calava-se. A Quaresma, tempo de oração, de penitência e caridade, substituía a festa, os dias de Carnaval.

Ao ler este relato, retirado do livro “As festas celebradas: da Antiguidade, da Idade Média e dos tempos modernos”, de autoria de Frédéric Bernard, editado em Paris no ano de 1883, podemos ter uma noção da evolução do mundo em menos de dois séculos. De uma festa alegre, inocente e popular, como tantas outras da nossa sociedade, o Carnaval passou a ser uma celebração em que tudo é permitido, especialmente do ponto de vista da imoralidade. Estamos a evoluir ou a regredir?


domingo, 5 de fevereiro de 2023

Orgulho e independência, espírito protestante e modernista: o risco do cisma alemão

 

Lutero diante da Dieta de Worms

O Sínodo Alemão está a propor a aprovação do casamento homossexual, ordenação de mulheres, fim do celibato obrigatório dos sacerdotes, e outros pontos contrários à doutrina católica.

Já no ano passado, o Vaticano, citando as palavras de Francisco contidas na Carta ao Povo de Deus, relembrou: "A Igreja universal vive nas e das Igrejas particulares, assim como as Igrejas particulares vivem e florescem na e da Igreja universal, e se se encontram separadas de todo o corpo eclesial, se enfraquecem, apodrecem e morrem. Daí a necessidade de manter sempre viva e eficaz a comunhão com todo o corpo da Igreja". E lembra que o Sínodo "não tem poder para obrigar bispos e fiéis", nem criar "novas formas de governo e novas abordagens de doutrina e moral".

Em finais de janeiro deste ano, Dom Georg Batzing, presidente da Conferência Episcopal alemã admitiu que Roma e a Igreja alemã têm "ideias fundamentalmente diferentes sobre a sinodalidade": "O Papa a entende como uma ampla coleta de impulsos vindo de todos os cantos da Igreja, depois os bispos deliberam mais concretamente a respeito, e no final, tem um homem no vértice que toma a decisão. Eu não acredito que esse seja o tipo de sinodalidade sustentável no século XXI”.

Estas palavras mostram-nos como a Hierarquia Católica alemã está imbuída do espírito protestante e faz lembrar as palavras de São Pio X, referidas pelo Padre Emmanuel Bailly:

“A Alemanha é a nação que mais me preocupa. Não posso promulgar uma decisão, sem que os alemães pretendam não ter de se submeter e apresentem razões para não obedecer.

Encontro obstinações persistentes, seja entre os fiéis, seja entre os membros do clero. Eles adquiriram, sem dúvida, estas disposições de orgulho e de independência nas suas Universidades imbuídas do espírito protestante e modernista.

É o país menos submisso ao Papa. De lá vêm atualmente as dolorosas dificuldades no governo da Igreja”.  

Do século XIX ao XXI, a situação só piorou. Hoje, poucos ficariam espantados se começassem a ouvir que a Igreja Alemã se dividiu entre os que são fiéis aos ensinamentos de Nosso Senhor Jesus Cristo, ao Evangelho, ao Magistério da Igreja e ao Papa e os que criaram uma nova seita, fiéis ao espírito do mundo, que se somaria às centenas de ramificações do protestantismo.

Que Deus nos livre de mais um cisma, que desfiguraria a Esposa Mística de Nosso Senhor Jesus Cristo e tanta confusão e dano ocasionaria nas consciências e corações dos católicos alemãs e de todo o mundo!