Daniel O’Connel était un avocat, catholique, qui a mis
son talent au service de la cause nationale de l’Irlande. Il a créé, en 1823,
une organisation de masse, la « Catholic Association ». Bien
qu'inéligible, parce que les catholiques étaient exclus des postes importants
de l’armée, de l’administration e de la magistrature, ne pouvant siéger dans
les deux chambres, O'Connell est triomphalement élu député en 1828. Londres
transige et, en 1829, la loi sur l'émancipation des catholiques est votée,
mettant enfin les catholiques sur le pied d’égalité avec les protestants.
C'était au temps où l'Irlande catholique
gémissait encore sous le joug de la protestante Angleterre. On discutait, au
Parlement britannique, une loi quelconque contre la liberté religieuse de l’Irlande.
L'adversaire semblait triompher. Il s'agissait de lui arracher la
victoire. Un seul homme le pouvait,
grâce à son prestige et à son éloquence: le grand O’Connell. Mais O’Connell
n'était pas là. On le cherche en hâte, et on le trouve enfin dans une des
salles du palais. Que faisait-il? Il recitait simplement son chapelet. On le
presse de venir sans tarder prendre place à son banc; mais lui de répondre:
“Laissez-moi finir ce chapelet; je fais plus en ce moment pour la cause de
l'Irlande qu'avec les plus éloquents discours”.Qui sait si ce ne sont pas, en effet, plus les chapelets d'O'Connell que ses interventions magnifiques au Parlement d'Angleterre qui ont rendu la liberté à sa patrie ?
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